Le temps des tournages

Le temps des tournages

Après mes études, j’ai brièvement été intermittent du spectacle, puis je me suis mis à mon compte en tant qu’auto-entrepreneur. Les tournages en tout genre se sont enchaînés : clips, émissions de télé, films institutionnels, courts-métrages… La meilleure façon d’apprendre.

Imago

Imago

Les deux premières années du D.U. imposaient de faire un stage en entreprise. C’est la société « Imago Productions » qui a eu la gentillesse de m’accueillir pendant plusieurs semaines. Grâce à Patrick et Jacques, mes mentors, j’ai pu apprendre ce qu’on ne peut apprendre sur les bancs de l’école, c’est à dire à peu près tout, et mettre ainsi le pied dans le monde professionnel. Ils réalisaient, et réalisent toujours d’ailleurs, des films institutionnels. Après mes études, j’ai eu l’occasion de travailler à nouveau avec eux. Notamment sur le suivi du chantier de la route des Tamarins. C’est moi qui suis derrière la caméra lorsque feu Paul Verges déclare la route ouverte, en regardant pile poil dans ma direction.

D.U. ETICS

D.U. ETICS

De retour à la Réunion j’ai suivi un nouveau cursus, plus général. Le Diplôme Universitaire Education aux Techniques de l’Image, de la Communication et du Son me permettait d’élargir mes compétences à l’infographie et d’aller ensuite en Licence InfoCom afin de suivre des études journalistiques. Avec donc toujours cette volonté de connaître d’autres formes d’écriture. En tout, j’aurais ciré les bancs de la fac pendant près de trois ans.

Du temps pour s’exercer donc, aussi bien à la réalisation, qu’au montage vidéo. A l’époque, j’avais déjà ingurgité une quantité non-négligeable de films, beaucoup considérés comme des classiques, que j’ai compilés dans une vidéo hommage au septième art.

 

Cannes 2005

Cannes 2005

Mon tout premier festival de Cannes. L’année scolaire se terminait à l’école de cinéma de Marseille, et mon ami Thomas qui était originaire de Cannes, insistait pour qu’on s’y rende. Il nous fallut convaincre le directeur de l’école de nous laisser manquer les quelques jours de cours qu’il restait. Pas une mince affaire, mais le jeu en valait la chandelle car ce premier festival de Cannes demeurera dans ma mémoire comme l’un de mes meilleurs souvenirs. En ce temps-là, le monde du septième art semblait à porter de main. Je n’eus en effet aucune difficulté à approcher Natalie Portman, Gorges Romero ou la regrettée Brittany Murphy… Ma grande timidité de l’époque, qui s’est un peu estompée avec le temps, m’avait fait rester à distance d’eux. Chose que je regrette aujourd’hui bien sûr.

Ecole des Métiers du Cinéma et d’Acteur de Marseille

Ecole des Métiers du Cinéma et d’Acteur de Marseille

C’est ici, dans cette école que s’est révélée mon envie de faire du cinéma. Avant cela, j’avais déjà une forte attirance pour toutes les formes d’écriture, et j’ai voulu m’essayer au scénario. Au bout d’une année à découvrir les dessous de la fabrication d’un film, je n’avais qu’une idée en tête : faire mes propres films.

L’école était tenue par un certain Jean-Pierre Ropiot, membre fondateur des feux Studios de France et producteur du « Eraserhead » de David Lynch, dont l’affiche trônait fièrement dans les couloirs de l’établissement, qui se trouvait dans une partie d’un immeuble Marseillais, à Castellane.

Je n’ai malheureusement pas de photo de cette époque, si ce une de groupe prise à la fin de l’année. L’école, elle, a même fermé depuis. Aux dernières nouvelles, elle avait été remplacée par un magasin de vêtements.